Spéléologie

De nombreuses études ont été réalisées à partir d’échantillons prélevés sur les chauves-souris de la région de Zaghouan. Ils ont été analysés dans des laboratoires tunisiens et bulgares pour approfondir notre connaissance de ces petits mammifères, observer leur capacité d’adaptation à un environnement particulier et détecter d’éventuels changements morphologiques.

L’exploration des grottes est donc bien plus qu’une seule activité de loisir, c’est aussi une contribution à la recherche en géologie et biologie. C’est pourquoi elle attire de nombreux scientifiques désireux de pratiquer un sport, tout en étudiant les roches calcaires ou les animaux vivant dans les grottes, tels araignées et chauves-souris.

Un accord a été signé entre le Spéléo-Club de Zaghouan et l’Institut Pasteur pour étudier les chauves-souris qui vivent dans les grottes de la région et en établir l’inventaire. A partir d’échantillons de salive et de sang sur des individus vivants et de cadavres collectés et analysés par le Dr Chokri Bahloul de l’Institut Pasteur, il a été possible d’établir qu’elles ne sont atteintes ni d’influenza, ni de rage. En outre, 378 chauves-souris ont été baguées pour qu’on puisse suivre leurs parcours de migration.

D’autres missions scientifiques ont suivi pour explorer toujours plus avant les richesses naturelles ou faunistiques encore insoupçonnées du Massif de Zaghouan, dont celle préparée conjointement par AREZ et une équipe française près des lacs collinaires Sad El Rihan (سد الريحان) et Sidi Bougabrine (سيدي بوقبرين), au cours de laquelle ont été prospectées, entre autres, les grottes d’Aïn Haroun (عين هارون) et du Jbel El Sateh (وجبل السطح). L’équipe a procédé aux habituels échantillons et recensé 10 des 19 espèces de chauves-souris endémiques en Tunisie.

Les chauves-souris jouent un rôle majeur dans le maintien de l’équilibre d’un écosystème. Dans la grotte d’Oum El Baouab (أمّ الأبواب) située dans la montagne de Zaghouan, on a dénombré 2800 chauves-souris, qui se nourrissent principalement d’insectes (moustiques, scarabées, mouches). La consommation annuelle d’insectes par une seule chauve-souris a été évaluée à 2857 gr par an, c’est-à-dire que les 2800 chauves-souris de la grotte dévorent 8 tonnes d’insectes par an.

La chauve-souris est un petit mammifère dont la tête est le prolongement direct du corps de forme triangulaire et les oreilles bien dégagées. Le cycle de reproduction commence en mai hors de la grotte à une température ambiante relativement chaude. La femelle met bas un chauve-souriceau par an, lequel commence à pouvoir voler au bout de 37 à 41 jours. Les chauves-souris sont aptes à se reproduire à partir de l’âge de deux ans.

Ce partenariat est un nouvel exemple de l’ambition qui anime les membres d’AREZ de pousser toujours plus loin la connaissance de leur région, autant que celle des chercheurs qui trouvent dans le massif un champ d’exploration quasi inépuisable par sa richesse et sa grande biodiversité

Le 06/06/2011 avec les membres de l’association A.R.E.Z: Mohamed Tiouiri Dondon, Hichem Boudabous, Hich Khelifi, et lors de l’une de nos expéditions, d’exploration de nouvelles grottes en Tunisie.

Nous avons découvert celle de l’églantine, une autre surprise était au rendez-vous, mais au début nous avons décidé de ne pas en parler avant que les archéologues et l’institut pasteur nous aident là-dessus.

Plusieurs squelettes ont été trouvés, certains étaient encore bien conservés et avec la concentration de cristaux dessus, ils semblent dater de bien longtemps.

L’accès à la grande salle de la grotte est hyper difficile, plus que 80 mètres de profondeurs en rappel, sachant que les villageois en bas de la montagne, nous ont confirmé que personne n’est jamais monté depuis la 2ème guerre mondiale, ce qui explique d’ailleurs l’obus trouvé à l’entrée et dont les militaires s’en sont chargé suite à notre alerte. Boom !!!

D’après les premiers résultats des analyses des échantillons, 2 individus masculins d’environ 15 et 40 ans, mais le plus important, c’est le test C14 qui affiche une date de plus de 20 000 ans.

Nous avons quand même décidé d’attendre d’autres tests plus approfondies, avant d’annoncer officiellement lors d’une conférence de presse, l’âge exact qui pourra changer les données de l’histoire de la première présence humaine sur le territoire Tunisien, voire la méditerranée.